Un instrument de musique contrôlé par l’esprit aide les paralysés à se rééduquer

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Les patients paralysés pourraient jouer de la musique avec leur esprit, grâce à une nouvelle interface de contrôle du cerveau qui détecte les impulsions cérébrales et les traduit en notes de musique. Les utilisateurs doivent apprendre à associer les signaux cérébraux à des tâches spécifiques, provoquant une activité neuronale que les scanners cérébraux peuvent capter. Ensuite, ils peuvent faire de la musique.

Un Instrument unique développé par un compositeur

Il s’agit d’une utilisation assez unique des interfaces cerveau-ordinateur, qui sont déjà utilisées pour conduire des voitures, contrôler des robots et jouer à des jeux vidéo. Le dispositif a été mis au point par Eduardo Miranda, compositeur et spécialiste de l’informatique musicale à l’université de Plymouth, au Royaume-Uni. Compositeur de métier, Eduardo Miranda a déclaré avoir été captivé par l’idée d’utiliser une interface musicale contrôlée par le cerveau à des fins thérapeutiques. « Maintenant, je ne peux pas séparer ce travail de mes activités de compositeur« , a-t-il déclaré à Nature News.

Les patients atteints de maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer peuvent utiliser la musique pour marcher en suivant un rythme ou même pour déclencher des souvenirs ou des émotions. Cela s’appelle la musicothérapie et elle est très efficace lorsqu’elle est réalisée avec des instruments particuliers comme le Kalimba que vous pouvez acheter sur la boutique Instruments du Monde. Vous aurez plus de 200 modèles disponibles pour accompagner les personnes atteintes de ce genre de maladies.

Mais les patients victimes d’un accident vasculaire cérébral ou ceux atteints du syndrome d’enfermement ne peuvent pas interagir avec la musique au-delà de la simple écoute. Grâce à ce système, les patients présentant des limitations physiques pourraient également utiliser la musique à des fins thérapeutiques, faisant ainsi de la musique le médicament de l’esprit.

Comme pour les autres interfaces cerveau-ordinateur, l’utilisateur étalonne le système – et son cerveau – en apprenant à associer certains signaux cérébraux à un stimulus. En portant une casquette EEG remplie d’électrodes, les patients concentrent leur attention sur quatre petits boutons sur un écran d’ordinateur, dont chacun déclenche une série de notes de musique. L’utilisateur doit diriger son regard vers la cible correspondant à l’action qu’il souhaite effectuer, expliquent Miranda et ses collègues.

Une expérimentation prometteuse pour l’avenir des personnes paralysées

Miranda et des informaticiens de l’université d’Essex ont testé le système sur une patiente atteinte du syndrome d’enfermement, qui a appris le système en deux heures environ et a rapidement joué des notes avec une piste de sauvegarde. En variant les niveaux de concentration, elle a appris à faire varier l’amplitude de l’EEG, ce qui lui a permis de choisir parmi les différentes notes, comme si elle frappait les touches d’un piano.

Selon les chercheurs, une future version du système ne nécessiterait pas d’étalonnage et s’appuierait sur des algorithmes avancés pour détecter la réponse neuronale de l’utilisateur à chaque bouton. Il est attendu avec impatience.

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